Cet été, j’ai participé à une course de 11 kilomètres à Cape Cod
pour amasser des fonds pour un organisme sans but lucratif (OSBL) qui vient en
aide aux familles vivant avec une personne atteinte de la maladie SAL (sclérose
amyotrophique latérale). Pour ceux qui l'ignorent, la SAL est une maladie
dégénérative. La personne atteinte devient complètement paralysée. Elle est
incapable de parler, mais son cerveau reste intact. Le seul moyen de
communication se fait par les yeux. Autrement dit, elle devient prisonnière de
son corps.
Cette course annuelle est très populaire dans la région de Boston.
Elle existe depuis plus de 40 ans et environ 13 000 personnes y participent.
Une amie qui habite à Boston, a décidé de m’accompagner dans ce défi en courant
et surtout en amassant de l’argent. Le minimum que nous devions récolter par
personne était de $1500. À ma grande surprise, elle a amassé une bonne somme
d’argent, presque autant que moi. Au total, nous avons amassé $10 000. Vous
trouvez que c’est beaucoup?
Aux États-Unis, donner en temps ou en argent à des œuvres de
charité fait partie de la culture. Et ça commence jeune. Par exemple, dans le
Massachusetts, tous les étudiants âgés de 15 à 18 ans doivent obligatoirement
faire 40h de service communautaire par année. Et c’est pris très au sérieux!
En 2011, selon un rapport du Center on Philanthropy de
l’Université d’Indiana, les Américains ont donné plus de 217 milliards à un
OSBL. En plus d’être généreux, ils sont efficaces lorsqu'ils créent un
organisme. Vous n’avez qu’à regarder la rapidité avec laquelle
l’organisme « The One Fund » a vu le jour à la suite des attentats du
marathon de Boston. The One fund, qui vient en aide aux victimes et familles
des attentats, a amassé plus de 60 millions en seulement 4 mois. Le tout a
commencé avec des T-shirts portant le logo «Boston Strong», suivi
d’accessoires, concerts, etc.
Sans OSBL, plusieurs familles dans le besoin seraient dépourvues
puisque l’État ne s’occupe pas d'elles. En fait, l’État est tout simplement
absent. Par contre, il a mis en place un incitatif majeur : toute donation
est déductible d’impôt à 100%. Avis aux gens fortunés! Mais encore faut-il
savoir à quel OSBL donner? Car il y en a beaucoup : on en compte plus d'un
million, selon le National Center for Charitable Statistics.
Autres données intéressantes si on compare la générosité des
Américains à celle des Canadiens: en 2010, la moyenne en don par personne était
de 1188$ aux États-Unis (allant de 2491$ dans l'Utah à 597$ en Virginie de
l’Ouest). C’est généreux si on compare avec le Canada et encore plus avec le
Québec. Selon Statistique Canada, pour la même année, 10,6 milliards ont été
donnés à un OLSB. La moyenne des dons est d’environ 446$. Les Québécois sont
les moins généreux avec une moyenne de 231$ comparativement à 517$ pour le
reste du Canada.
Il y a donc beaucoup d’argent dans les OSLB aux États-Unis.
Cependant, tout n’est pas rose, car chaque organisme a le pouvoir de distribuer
son argent comme elle le veut. La répartition des dons est à la discrétion des
dirigeants. Vous avez tout intérêt à entretenir de bonnes relations avec eux si
vous voulez bénéficier de leur aide. Si vous habitez dans une région plus
fortunée, les OSLB risquent d’avoir un portefeuille bien garni. Par conséquent,
les familles dans le besoin ont de bonnes chances de recevoir davantage
d’argent. Par contre, les familles défavorisées ne vivent pas nécessairement
dans des régions riches.
Le jour de ma course, le temps était magnifique et l’atmosphère
électrisante. L’organisme pour lequel j’ai couru a amassé 275 000$, leur
objectif était de 350 000$. Il y avait donc un peu de déception dans l’air. Ma
course s’est bien terminée, j’étais fière de moi, mais surtout je me suis trouvée
chanceuse de courir pour les personnes atteintes de l'SAL qui, elles, sont
paralysées.
Bonjour! Je voudrais bien ecrire en Francais mais plus qu’un conversation au sujet de diner, enfants ou vacances – malheureusement ‘non’ – pas possible. But what you have written has got me thinking and Googling ... to the point where I have say something. (And even sign up to yet another part of Google to do so.)
ReplyDeleteI don’t like statistics. Mainly because I don’t understand them. But I have been trying to access the data, analysis and reports that you mention. Statistics Canada freely provides information about Charitable Giving by Canadians in 2011 (http://www.statcan.gc.ca/pub/11-008-x/2012001/article/11637-eng.htm). I can buy ‘products’ i.e. the parallel USA research report from Giving USA ™ - apparently ‘a public service initiative of The Giving Institute’. This reminds me of how in the UK, ‘public schools’ are actually private schools. (I admit I could get the report highlights for free but I have to set up an account to do so – and they have already irritated me. It doesn’t take much.)
Even if I could access the research, I guess one of my questions is about relativity still wouldn’t be answered. Why focus so much on the dollars per country or per regional variation? How can you make a fair comparison? Aren’t there too many variables? So maybe it is more interesting to focus on the giving behaviour? For example, the World Giving Index 2012 (https://www.cafonline.org/PDF/WorldGivingIndex2012WEB.pdf) surveys representative samples of people in 148 countries asking, amongst many other things, if they have done any of the following in the past month:
1. Donated money to a charity?
2. Volunteered your time to an organisation?
3. Helped a stranger, or someone you didn’t know who needed help?
I have some problems with the sample sizes they use. But at least the methodology is there to pick holes in. Anyway, it seems there is not much to separate the Americans from the Canadians. And there aren’t many times I’ve heard that said (see ‘North America’ section on p.41)!!!!
“Canadians were found to be more likely to donate money: 64% saying they had done so in the month prior to being surveyed; the equivalent figure in the United States of America being 57%. The United States of America on the other hand was recorded as having higher participation for helping strangers, by four percentage points (71% verses 67%). Both countries were found to be equally likely to volunteer their time, at 42%.”
But ultimately my fundamental question is about the balance - or necessary tension - between donation and taxation. Yes. I believe in having legally enforceable progressive systems of taxation that deliberately aim to redistribute wealth within and amongst a society to reduced inequalities – economic, social, health etc. I am very pleased that there are people donating generously of their time or wealth. But I don’t want the provision of decent public health or social care services to be reliant on voluntary gifts. It’s not a solid foundation upon which you can sustain universally accessible public services and build towards more responsible and fairer societies.